Lettre d’infos de Forêt Debout 23 du lundi 5 février 2024

  • 1 . La Préfète de la Creuse accorde à Biosyl l’autorisation d’exploiter, SANS ENQUÊTE PUBLIQUE ET SANS ÉTUDE D’IMPACT !!!

Vous pouvez retrouver l’arrêté du 29 janvier 2024 sur le site de la Préfecture ICI
Madame la préfète a dit vouloir défendre l’accueil d’entreprises en Creuse, répétant qu’il ne faut « pas mettre la Creuse sous cloche, n’en déplaise à certains néo-ruraux qui voudraient en faire une nouvelle réserve naturelle et finiront par la transformer en Ehpad ». Quel mépris pour nous, habitants de la creuse ! Que l’on soit jeune ou vieux, « néo » ou « de souche », l’attachement à notre patrimoine n’est pas l’apanage d’un quelconque groupe social. Ces raccourcis et ces clichés sont tellement méprisants !
La mobilisation pour défendre nos forêts de feuillus va continuer.

  • 2 . Dimanche 28 janvier, nous étions plus de 500 personnes (le compteur de la salle polyvalente l’atteste ;))

Qui aurait parié rassembler plus de 500 personnes un beau et doux dimanche de janvier sur le thème de la forêt ? Malgré les barrages des agriculteurs en colère, du Cher, de l’Allier, de l’Indre, de la Haute Vienne ou de Corrèze, on est venu de loin pour cette journée !

Nous regrettons cependant l’impossibilité de mener un débat contradictoire avec les personnes clefs de ce projet, qui ont répondu négativement à l’invitation.
Conférence complète sur le Youtube de Canopée

Toujours la pétition en ligne pour sauver nos forêts atteint plus de 6600 signatures depuis seulement le 20 janvier.
Biosyl a fait l’objet d’une émission sur France 5, montrant qu’il s’approvisionnait en chênes centenaires issus de coupes rases. Le modèle économique de cette entreprise, dans le contexte règlementaire actuel de la gestion forestière, ne repose pas sur une gestion durable de la forêt, mais bien sur la multiplication des coupes rases, bien plus rentable économiquement. Et l’argument que la forêt est malade, et qu’il faut la couper, et un pari bien farfelu sur l’avenir !

  • 3. Alors maintenant, Biosyl ?

La riposte de Canopée
La politique forestière protège bien mal nos forêts, morcelées, à la merci des exploitants et coopératives. La filière de transformation de feuillus a perdu nombre d’unités par l’industrialisation des process, le bois énergie s’en frotte les mains. Aujourd’hui, la filière bois énergie capte plus de 50% des aides publiques de la filière bois.
Canopée – pour des forêts vivantes, association nationale de protection des forêts, contribue non seulement à faire évoluer la politique forestière (lire la Tribune), mais souhaite aussi dénoncer les pratiques et usages d’une usine comme Biosyl. Canopée connait déjà très bien les pratiques de Biosyl dans les forêts du Morvan. C’est pourquoi, l’association s’engage à nos côtés, et entreprend d’ors et déjà une démarche de recours au Tribunal administratif pour contester ce dossier sans étude d’impacts !

La lutte contre Biosyl à Guéret est une cause nationale !
Cette lutte n’est pas que locale, elle ouvre le chemin de l’évolution vers une règlementation nationale de gestion durable de nos forêts, et plus particulièrement la préservation des forêts de feuillus !

Après le succès de la pétition locale, Canopée lance aujourd’hui une pétition nationale pour empécher Biosyl d’exploiter nos forêts de feuillus – Non à la nouvelle usine de granulés Biosyl – A signer, à partager partout en France.
L’équipe de Canopée, présente dimanche au débat, était aussi là pour constater les coupes rases creusoises. Retrouver et partager la vidéo des coupes de Tercillat et Vallières ICI

L’agglo ne doit pas vendre les parcelles !
Les terrains ne sont pas encore vendus. Le conseil communautaires, composés de 55 élus des villes et villages de l’agglo, peut, par vote, refuser la vente des terrains. Depuis 2 mois, nous distribuons des courriers argumentaires aux élus, leur rappelant la réalité de la filière bois sur le département, et les 15 ans de Charte forestière dont ils ont été si fiers. Le prochain conseil communautaire du jeudi 7 mars sera PEUT-ÊTRE celui de la délibération sur la vente du terrain. Il faut 28 voies pour que le terrain ne soit pas vendu. Ils peuvent encore ralentir ce projet en refusant la vente des terrains. M Corréia et sont exécutif ne sont pas les seuls à décider ! Habitant.es de l’agglo, demandez rendez vous à vos élus et conseillers municipaux. Nous ne pouvons pas les laisser avancer sans rien dire car c’est notre avenir commun qu’ils veulent brûler !